L’objet de cet article ne consiste pas à s’engouffrer dans le débat sur le courant du judaïsme dont elle se réclame. C’est beaucoup plus sérieux que cela. Cela fait des années que nous en parlons sur divers sites juifs, que nous alertons, interpellons sur les réseaux sociaux, que nous demandons à lui être opposé dans un débat. En vain.
Il ne faut pas se laisser séduire par le “m’as-tu vu” ni par le clinquant du personnage. C’est un visage pris en défaut flagrant de conscience juive au moment où Israël et le judaisme mondial ont été affectés par l’Affaire A Dura, tragique évènement qui a fait couler pas mal de sang juif.
En quoi cela est-il lié à elle ? Elle aurait pu élever la voix et dénoncer le bidonnage de ce reportage. Elle aurait pu parler des relations pour le moins douteuses d’Enderlin avec des figures de l’autorité terroriste de Ramallah et qui a pondu la thèse fallacieuse sur l’enfant palestinien exécuté par les militaires de Tsahal.
Philippe Karsenty avait démontré de façon magistrale que ce reportage était une mise en scène. Horvilleur ne lui est jamais venue en aide. Comme un témoin refusant de témoigner, Delphine Horvilleur n’a pas daigné s’exprimer lors du procès que France 2 et Enderlin ont intenté à Philippe Karsenty. Et pour cause!
Fin septembre 2000, la seconde intifada éclate. Elle était stagiaire d’Enderlin au bureau de France 2 à Jérusalem. L’affaire A Dura fera l’effet d’un tsunami d’un bout à l’autre de la planète contre les Juifs et contre Israël.
Des Juifs horriblement suppliciés et mutilés consécutivement à cette affaire comme Daniel Pearl ou les deux militaires de Tsahal sauvagement lynchés à Ramallah. La soif de sang de leurs bourreaux était motivée par la vengeance de l’enfant A Dura.
L’Affaire A Dura est à l’antisémitisme moderne ce que la calomnie de la confection des matsot avec le sang d’un enfant chrétien est à l’antisémitisme d’antan.
Lors de l’assaut à Toulouse, avant d’être abattu, Mohamed Merah a lancé aux négociateurs du RAID avoir assassiné les enfants juifs d’Otzar Hatorah pour “venger l’enfant palestinien”.
De surcroit, le comble de l’humour est qu’Horvilleur a étalé ses élucubrations sur l’antisémitisme dans un livre sans même évoquer cette affaire, alors qu’elle se trouvait en première ligne à France 2 à Jérusalem, à l’épicentre de ce qui allait embraser l’antisémitisme de ces vingt dernières années : la nouvelle accusation de crime rituel par le mythe de l’enfant palestinien tué par les Juifs. Qui était mieux placé qu’Horvaleur pour en parler ?
L’Affaire A Dura a déclenché une vague d’antisémitisme sans précédent en France et dans le monde. Jusqu’à présent, Horvilleur préfère toujours le mutisme de l’omerta probablement pour ne pas compromettre son réseau de relations dans les médias français pavloviquement solidaires d’Enderlin. Opportunisme oblige.
A cet égard, on pourrait à la limite parler de non-assistance à Juifs en danger.
Ce n’est donc pas une question de courant du judaïsme auquel on adhère, mais de conscience juive au sens le plus simple du terme.
Plusieurs fois, lors d’échanges sur facebook, on l’a interpellée sur cette affaire. Elle n’a même pas tenté de démentir quoi que ce soit. Sa seule réponse a été de faire la pauvre victime de zélotes juifs, je cite : “des fanatiques qui lui cherchent des ennuis parce qu’elle est femme et rabbin”. Ceci alors que cet aspect n’a jamais été évoqué et ne nous préoccupe nullement. Dans la presse française (entre autre AFP), dans la presse anglosaxone aussi, et même le Times of Israel en anglais et en français, ont publié des articles tendancieux pour sa défense, sans prendre la peine de signaler ce qui lui était reproché: l’Affaire A Dura. A nos demandes répétées de droit de réponse, personne n’a jamais daigné y répondre, bien entendu?!
Jusqu’à présent, elle adopte la langue de bois de politiciens médiocres qui se débinent. Elle se victimise afin de ne point avoir à répondre. Il est par conséquent navrant qu’en Israël, sur i24news, Qualita, ou lors de spectacle à Tel Aviv, alors que les organisateurs de ces évènements d’une complaisance navrante ont été prévenus sur les réseaux sociaux. Dans des médias juifs de France comme Akadem ou Radio J, cette complaisance vis-à-vis de Horvilleur confine à la servilité; personne ne l’interroge sur l’Affaire A Dura.
Le refus systématique des médias juifs à interpeller Horvilleur sur l’Affaire A Dura, cette omerta est très profonde et surtout pernicieuse car elle participe au réseau couvrant ce qui catalyse l’antisémitisme de ce début de millénium.
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