Par Haïm Madar

Aujourd’hui, une réalité intolérable s’impose à une majorité de familles et de jeunes couples en Israël : l’espoir d’acquérir un logement s’éloigne chaque jour. Pour les Juifs de la diaspora, ce constat est tout aussi désolant : l’idée de s’installer en Israël, symbole de leur identité et de leur avenir, est freinée par des prix immobiliers hors de portée.

Plan d’urbanisation de Tel Aviv avec des tarifs au mètre carré des plus élevés au monde

Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment la Terre d’Israël, sanctifiée pour être le refuge de son peuple, a-t-elle été détournée au profit d’une minorité ?

Une terre transformée en marché verrouillé

L’Administration des terres d’Israël (Rechout Mekarkae Israël) et le KKL concentrent 93 % des terres du pays. Ce monopole leur confère un pouvoir immense : en limitant délibérément les terrains constructibles, ils créent une pénurie artificielle qui fait grimper les prix.

Saviez-vous que 65 % du prix de chaque appartement finit dans les caisses de l’État ? Taxes, droits, et coûts des terrains… Le système ne protège pas les citoyens ; il les asservit pour financer des priorités éloignées de leurs besoins essentiels.

Un engrenage délétère

Face à cette flambée des prix, les familles réagissent dans l’urgence. Elles achètent des biens dans des zones reculées, souvent en contractant des crédits démesurés, par peur de ne jamais pouvoir garantir un toit à leurs enfants. Cette panique alimente une demande artificielle qui exacerbe la crise.

Pendant ce temps, les investisseurs, bien plus intéressés par le rendement que par le bien-être collectif, spéculent sur cette situation. Et l’État, loin d’intervenir, en récolte les bénéfices fiscaux.

Des priorités dévoyées

Plutôt que de répondre aux besoins des citoyens israéliens, le marché immobilier s’oriente vers des projets de prestige destinés à une élite étrangère. Pendant que les appartements de luxe s’élèvent, des milliers de familles restent sans solution.

Les conséquences : un prix collectif lourd

Comment Israël peut-il prétendre être une maison pour tout le peuple juif si s’y installer exige des sacrifices financiers insupportables ? Les nouvelles générations, pourtant pleines d’enthousiasme et de potentiel, hésitent à franchir ce pas.

L’accès au logement pour les jeunes couples

La jeunesse israélienne 

De plus en plus de jeunes, déçus par l’impossibilité de bâtir un avenir sur leur propre terre, envisagent de quitter le pays. Une génération entière risque de se détourner du projet sioniste.

Un peuple fragilisé

Le logement, élément fondamental de dignité et de stabilité, s’est transformé en une charge écrasante. Le peuple d’Israël, loin de s’épanouir sur sa terre, est contraint de lutter simplement pour y rester.

Des solutions existent : la volonté peut tout changer

Le précédent Sharon

Entre 1990 et 1992, face à l’arrivée massive de nouveaux immigrants, Ariel Sharon, alors ministre du Logement, a lancé un plan de construction massive. Les prix ont baissé rapidement, permettant à des milliers de familles de s’installer.

Cet épisode prouve qu’avec une volonté politique claire, il est possible d’agir. Ce qui a fonctionné dans le passé peut être adapté à nos besoins actuels.

Des modèles internationaux inspirants

Des pays comme l’Allemagne et la Suède ont régulé leurs marchés immobiliers avec succès, garantissant des logements accessibles à leurs citoyens. Israël, en s’inspirant de ces expériences, pourrait mettre fin à une crise qui n’a rien d’inéluctable.

Projets immobiliers à Nof Hagalil en Basse Galilée

Développer les régions périphériques

Le potentiel inexploité du Néguev, de la Galilée et de la Judée-Samarie représente une opportunité unique. Egalement la Bande de Gaza dont les besoins géostratégique sionistes rendent indispensable de la réintégrer à l’Etat d’Israel et comme ce magnat de l’immobilier, le Président Donad Trump, lui prévoit un avenir prometteur.  En investissant dans des infrastructures modernes et des politiques attractives, ces zones peuvent devenir des alternatives viables pour les familles, tout en décongestionnant les grands centres urbains.

Constructions en Judée-Samarie

Un enjeu moral et stratégique

La Terre d’Israël ne peut être un privilège réservé à quelques-uns. Elle appartient à l’ensemble du peuple juif, à ceux qui y vivent et à ceux qui rêvent d’y revenir.

Permettre aux familles israéliennes et aux nouveaux immigrants d’accéder à un logement n’est pas un luxe : c’est un devoir national.

Un peuple incapable de s’enraciner sur sa terre s’affaiblit face à ses défis. Garantir un logement abordable, c’est préserver notre souveraineté et notre résilience.

Reprendre l’initiative, ensemble

Ce système n’est pas une fatalité. Il est le résultat de choix politiques et économiques qui peuvent être révisés. L’histoire d’Israël montre que lorsque la volonté collective s’exprime, elle peut déplacer des montagnes.

Voici les étapes pour reprendre notre destin en main :

  1. Libérer des terrains constructibles : l’État doit prioriser les besoins des citoyens et des nouveaux immigrants.
  2. Réguler le marché immobilier pour en finir avec la spéculation qui profite aux élites au détriment de la majorité.
  3. Construire pour les familles israéliennes, pas pour des investisseurs étrangers.
  4. Mobiliser la société civile à travers des pétitions, des manifestations et une pression constante sur les décideurs.

Un appel à la conscience collective

Il est temps de faire entendre nos voix. Ce combat dépasse les intérêts individuels : c’est une lutte pour l’avenir de nos enfants, pour l’unité de notre peuple, et pour la préservation de nos valeurs.

La Terre d’Israël appartient à ceux qui l’aiment, la travaillent, et la rêvent. Elle ne peut être un simple actif financier dans les mains de spéculateurs.

Pour nos familles, pour nos idéaux, pour notre avenir commun : reprenons ce qui nous revient de droit.