La présentation de cette interview d’Eva Illouz par Stéphane Bou dans la Revue K[i] procède frauduleusement. Elle ne remet pas les choses dans leur contexte. Quand les médias français font la même chose, on crie avec raison à la désinformation.
Eva Illouz peut avoir l’opinion qu’elle souhaite sur la politique israélienne comme la plupart des lauréats du Prix d’Israël dont beaucoup sont de gauche.
Or Eva Illouz ne s’est pas contentée comme tous ces lauréats d’exprimer ses opinions ou de les diffuser, ce qui est son droit le plus élémentaire.
Elle a déposé plainte contre l’Etat d’Israël pour crimes de guerre à la CPI en 2021, au moment où il y a eu des émeutes arabes, des attentats terroristes, des Juifs assassinés et des missiles tirés depuis la Bande de Gaza. Les festivités de la Journée de Réunification de Jérusalem avaient même été annulées cette année-là consécutivement aux alertes de tirs du Hamas.

Treize civils et un militaire assassinés, 357 blessés lors de la vague d’émeutes arabes et de terrorisme de mai 2021
Israël avait réagi militairement de façon très limitée. Nous le déplorions alors. Rétrospectivement, deux ans et demi après, le fatidique 07/10/23, on a compris de façon on ne peut plus tragique que la riposte israélienne du mois de mai 2021 aurait dû être beaucoup plus radicale. Nous les “messianistes”, comme Eva Illouz nous désigne avec aversion, nous faisions partie de ceux qui entrevoyaient clairement ce que le hamas nous concoctait.

Pogrom arabe à Lod en mai 2021, synagogues incendiées, deux Juifs assassinés, plusieurs blessés graves
Se cramponnant alors dans son aveuglement face à cette infernale dynamique djihadiste exterminatrice, dans un accès narcissique de m’as-tu-vu pseudo-humaniste, Eva Illouz ne trouvait pas mieux que de s’associer à une plainte à la CPI contre Israël, un Etat illibéral selon elle.

Le CPI emet des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Netanyahou et contre le ministre de la défense Galant en 2024
Aujourd’hui, elle nous fait l’innocente affligée par un déni de justice. Elle nous raconte qu’elle demandait à la CPI d’enquêter sur d’éventuels crimes de guerre commis par l’armée d’Israël. Dépose-t-on une plainte si on ne sait pas s’il y a eu crime, a fortiori crime de guerre ? De surcroit à l’encontre de l’Etat juif dans une conjoncture de haine anti israélienne polluant les instances internationales. Ne le savait-elle pas?
Selon Eva Illouz, c’est cela aimer Israël, déposer plainte pénale contre celui qu’on aime, même si on n’est pas sûr s’il a commis un crime. En 1492 en Espagne, imaginons-nous une jeune Juive déposant plainte au Tribunal de Torquemada contre son amoureux sur d’éventuels crimes de ce dernier à l’encontre des décrets de l’Inquisition ? Ça, c’est de l’amour passionné, ou alors on ne s’y connait pas.
C’est d’autant plus insidieux de la part d’Eva Illouz qu’elle savait très bien à quel point le système judiciaire israélien est composé de gens partageant ses vues, très à cheval sur la moindre incartade en matière d’intervention militaire.
De sorte que cet argument d’Eva Illouz la confine à la malhonnêteté intellectuelle caractérisée. Se chercher une telle échappatoire pour se justifier, ce n’est pas très honorable pour une universitaire.

Les assassins d’Ygal Yehoshoua, des émeutiers arabes citoyens israéliens, residents de la ville de Lod
Au vu des évènements tragiques que nous avons vécus depuis, la plainte d’Eva Illouz à la CPI contre l’Etat d’Israël “qu’elle aime tant” procédait d’une démarche de collaboration avec la propagande ennemie, de trahison dans toute l’acception du terme.
Ah, mais nous oublions de mentionner qu’Eva Illouz défend bec et ongles le “droit d’Israël à exister et à se défendre”. Comment? En déposant plainte à la CPI contre Israël en 2021.
Au demeurant, il faudrait comprendre Eva Illouz embourbée dans un imbroglio de conflit interne entre ce à quoi elle voudrait assigner Israël et l’Israël réel et concret. Et elle plonge dans cette schizophrénie comme celui qui proclame mordicus adorer ses parents alors qu’il déteste son père et sa mère.
Quand Eva Illouz répond dans l’interview susmentionnée : ” Israël facilite l’implantation d’une population juive en Cisjordanie et leur donne des droits juridiques supérieurs à ceux des Palestiniens. Israël limite le droit de circuler des Palestiniens, contrôle l’émission de leurs papiers d’identité, et n’intervient quasiment pas lorsque les colons juifs commettent des actes de violence contre les personnes et les propriétés palestiniennes.” Que croit-elle? Comment peut-on défendre un tel Etat? Les ennemis d’Israël à l’ONU, dans les tunnels du Hamas, sur les bans de LFI à l’Assemblée nationale et ailleurs n’ont rien d’autre à faire que de copier mot à mot cet inexpiable propos calomnieux et calamiteux d’Eva Illouz.

Israel plus minuscule pays du Moyen Orient entouré par un océan de pays arabes. C’est ça un Etat “colonial”?!
Elle omet bien soigneusement de préciser que les Juifs sont en légitimité absolue en tant que peuple lié à sa terre en Judée-Samarie depuis 3500 ans; elle occulte le fait historique que les Arabes dits “palestiniens” sont l’appendice sur la terre d’Israël de l’expansionnisme arabo-musulman qui a conquis des dizaines de millions de kilomètres carrés et asservi par le glaive du Djihad des dizaines de peuples tout autour de la Méditerranée. Ce sont des données d’histoire-géographie universelles pour le coup, elle qui se gargarise ad nauseam de valeurs “universelles”.
Et elle ne mentionne pas non plus la réalité de terrorisme au quotidien que les Juifs de Judée-Samarie subissent depuis des décennies, à même pas une demi-heure en voiture du campus du Mont Scopus de l’Université hébraïque de Jérusalem où elle a enseigné la sociologie.
Rien que pour l’année 2024, 46 personnes ont été assassinées et des centaines de blessés par des terroristes arabes de Judée-Samarie. Prenons uniquement le mois de janvier 2024: il y a eu 515 attaques à caractère terroriste allant depuis les jets de pierres en passant par jets de cocktail molotov, voiture béliers, coups de couteau, tirs, etc. Cinq personnes ont été assassinées et 41 autres blessés, seulement pour le mois de janvier 2024 (?!). Evidement, cela a été éclipsé par la guerre dans la Bande de Gaza et au Liban. Et que cela inspire-t-il à Eva? La violence des colons! Bravissimo!

Trois victimes de l’attentat à la mitraillette sur un autobus le 6 janvier 2025 à Al Poundouk entre Karnei Shomron et Kedoumim en Samarie
Or une universitaire franco-israélienne sortant de telles diffamations sur ces pionniers juifs en butte à la bestialité du terrorisme arabe, elle croit pouvoir être nominée pour le Prix d’Israël et s’offusque si on le lui refuse? C’est la fin de la démocratie, du sionisme!
Comme souvent, des problèmes de famille se cachent derrière ces démarches tortueuses de Juifs s’imaginant défendre Israël et incarner “l’authentique sionisme” alors qu’ils sont les grossistes en munitions de la propagande palestiniste anti-israélienne.
Mais pourquoi s’en priverr si diffamer Israël, son armée et son Gouvernement “d’extrême droite”, c’est “Sésame ouvre-toi” à l’étranger et même en Israël. Cela donne accès aux palmes académiques, à Radio France, à TV5 hamas, France 24, aux grands journaux le Monde, Libération ou Haaretz et assure d’être gratifié wolrdwide? Sa frustration personnelle devient une problèmatique globale, mondialisée.

Amos Shoken lors de la conférence de Haaretz à Londres: “les terroristes palestiniens sont des combattants de la liberté”
Que le journal israélien Haaretz monte sur ses grands chevaux pour la défendre n’y change rien si ce n’est que le confirmer. En effet, Amos Shoken, le patron de ce quotidien, a affirmé lors de son discours à la conférence de Haaretz à Londres, que les terroristes palestiniens sont des “combattants pour la liberté”. Ceci alors qu’au même moment, les combattants de Tsahal sont engagés là où le sang coule. On comprend donc qu’Eva Illouz est chouchoutée par Haaretz.
Et maintenant, l’immaculée Eva Illouz est une victime muselée par le gouvernement israélien “autoritariste”, privée d’une récompense qu’elle méritait tant. C’est, comment dit-elle, “un projet politique autoritaire et antidémocratique“. Quel sens des proportions !
Tout bonnement, la commission du Prix d’Israël présidée par le ministre de l’éducation est revenue sur la proposition de lui décerner le Prix d’Israël.
On devrait proposer un prix de consolation pour Eva Illouz. Nous pouvons être certains que la CPI ou toute autre organisme d’obédience onusienne piloté par Antonio Guterres ou par Francesca Albenese seraient plus qu’enclin à lui décerner en grandes pompes une distinction, Prix des Droits de l’Homme ou quelque tminik[ii] de ce genre. Pour elle qui affectionne tant les honneurs, quelle caisse de résonnance pour les horreurs qu’elle pourra continuer à diffuser sur l’Etat et sa société qu’elle “aime éperdument”.
Meir Ben Hayoun, Jérusalem
Représentant francophone du parti Otzma yehoudit.
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[i] Revue K, avec un seul K, pas trois….., du moins pas encore
[ii] Tminik, expression judéo-arabe, littéralement “foutage de gueule”
Ce n est que justice et bon sens
Illouz qui dépose plainte au CPI contre son propre pays?? Qu attend t elle des citoyens du pays??? Qui se battent et vivent des épreuves tous les jours
Il est temps que les élites du pays retrouvent clairvoyance sur ces personnalités campus intellectuels politiques juges gauche wok etc…. Qui se permettent de diffuser leur haine de leur propre pays en temps de guerre!!!!!