בית דוואבשה« Diffame, diffame, il en restera toujours quelque chose »

Il y a un mois, une maison de la famille Dawabsheh à Kafr Douma a été incendiée faisant deux victimes, un bébé et son père Mamoun. Deux autres membres de la famille souffrant de brulures sont toujours soignés à l’Hôpital Tel Hashomer à Ramat Gan.

La réaction a été l’hystérie générale et collective à l’échelle planétaire de dénonciation du « terrorisme juif » comme l’auteur de cet évènement. « Comment ? Des Juifs ont mis le feu à une maison faisant brûler vif un bébé ?!!!! Mais quelle horreur ». Le Président Rivlin, le Premier ministre, le Ministre de la Défense ont fait de la surenchère pour pointer le doigt accusateur dans la direction des jeunes Juifs des collines. A l’étranger, ces propos irresponsables des plus hauts dirigeants israéliens ont constitué des munitions de premier choix à retourner en bloc contre l’Etat d’Israel et contre sa politique d'”occupation”. Les ennemis d’Israel ont allègrement saisi cette opportunité offerte sur un plateau d’argent par le Gouvernement Netanyahou.

En Israel et à l’étranger, les média se sont déchainés contre les Juifs des implantations dans la plus pure tradition maccarthyste. Pour se “donner bonne conscience”, la presse francophone d’Israël dans un accès de lâcheté a cédé elle aussi  à la tentation calomniatrice d’accuser des Juifs sans qu’aucun de ses reporters n’enquête ou ne rapporte d’élément probant, comme lors de l’accusation médiévale d’accuser les Juifs d’avoir tué un enfant pour faire du pain azyme pour la Pâque juive. l’hebdomadaire Hamodia, édition française, a surpassé en cela les autres se transformant en grand inquisiteur principal pour accuser mordicus en bloc les jeunes Juifs des collines, sans oublier les brillantissimes jeunes premiers de l’info sur i24news inventant une nouvelle marque déposée : le « djihadisme juif ». Quelle originalité!

Un mois après cet évènement, malgré les efforts zélés des équipes d’enquête spéciale et des moyens colossaux déployés par le Service de Sécurité général (Shabak), il n’y a toujours pas le moindre suspect alors que les jeunes Juifs des collines ne sont concentrés géographiquement que dans quelques avant-postes et ne comptent pas plus que quelques centaines de membres, tous reconnaissables. Il était donc aisé pour des détectives de vérifier en quelques jours ce qu’a fait et où se trouvait individuellement chacun d’entre eux au moment de cette incendie.

Or voilà, Deus ex nihilo, ce matin lundi 24 aout à 5h45, personne ne le mentionnera, ni Hamodia, ni i24news, mais aujourd’hui, une autre maison de la famille Dawabsheh à Kafr Douma a pris feu. Cette fois ci, c’est la demeure du frère de Mamoun qui a été incendiée. Au sein des Arabes de Kafr Douma ce matin, comme il n’y a pas de mort et que par conséquent, on est à court d’inspiration pour accuser des Juifs, personne ne parle plus de « terrorisme juif ». En revanche, les Arabes de ce village mentionnent le fait que le frère de Mamoun est impliqué dans des affaires illégales et qu’il n’est pas impossible que l’incendie de sa maison et l’incendie qui a eu lieu  dans la demeure de son frère  soient liés à cela.

נקמה

Il est à rappeler que lors du premier incendie, les Arabes de Kafr Douma n’avaient pas voulu coopérer avec les enquêteurs de la police israélienne pour leur remettre les indices trouvés sur place, ce qui ne les avaient pas empêchés d’accuser des Juifs. Le seul élément était un graffiti en hébreu, « vengeance » dont des experts en graphologie avaient émis des doutes sur le fait que des Israéliens écrivent les lettres de cette manière. En effet la calligraphie ressemblait plus à celle d’un Arabe ayant voulu écrire en hébreu.

Meïr Ben-Hayoun