Après avoir fait retirer l’émission sur le Rav Kahana à Radio Qualita le 5 novembre 2019, son président, Marc Eisenberg, a publié un communiqué (voir ici) sur facebook. Suite à cela, je lui ai envoyé cette lettre ouverte. MBH
A Jérusalem, le 9 du mois de Heshvan de l’année 5780, (07/11/2019)
A l’attention de Marc Eisenberg, Président de Qualita et de l’Alliance israélite universelle.
Monsieur,
Mon nom est Meïr Ben-Hayoun, Israélien originaire de France depuis 41 ans, résidant à Jérusalem. J’ai l’honneur d’avoir été le numéro 9 sur la liste électorale du Parti Otzma yehoudit.
J’aurais préféré ouvrir cette missive par “enchanté Monsieur Eisenberg”. Or les valeurs juives dont vous vous prévalez dans votre communiqué et que vous avez grossièrement piétinées ne me le permettent point. Vous avez commis une grave infamie que les Olim de France ne digèrent pas, en particulier à Jérusalem. Cette communauté est majoritairement effarée par ce que vous avez pondu. Vous pouvez en prendre acte sur les réseaux sociaux.
Vous vous êtes lamentablement déshonoré. Pire, vous avez souillé votre patronyme devenu depuis 50 ans une institution associée à la présentation élégante du judaïsme à la télévision française. Cela risque de cesser de l’être dorénavant. Qualita et l’Alliance universelle israélite que vous présidez seront elles aussi entachées car assimilées à vous, et par conséquent, à votre turpitude.
Vous avez proféré des obscénités sur la personne d’un grand Cohen mort en kiddoush Hashem selon les critères de notre Tradition (si elle est encore la vôtre), assassiné par un nazislamiste de Al Qaeda alors qu’il donnait une conférence sur la nécessité de l’Alyah pour le judaïsme américain, objectif qu’en principe, vous êtes censé soutenir.
Assassiné parce qu’au risque de sa vie, il avait désigné clairement l’ennemi et les dangers qui planaient non seulement sur Israël et sur les Juifs d’exil, mais sur l’Humanité toute entière. Il a été celui qui a sonné l’alarme.
Les tragédies de la vague de terrorisme sans précédent qui a suivi sa mort dans les années 90 et 2000 en Israël. A l’échelle universelle, le 11 septembre 2001 et la vague d’horreurs islamistes dans le monde entier (en France: les attentats de Toulouse, de l’hyper cacher, de Nice, du Bataclan, etc.), il les avait annoncées quand personne ne voulait l’entendre – quand certains le conspuaient comme vous le faites actuellement.
Il en a été la première victime et jusqu’à présent, des agences américaines de sécurité comme le FBI et NYPD, ont fait leur mea culpa pour ne pas avoir saisi la teneur de son assassinat, à savoir ce que l’islamisme préparait. Tous les documents saisis chez l’assassin du Rav Kahana le mentionnaient, mais qui allait les éplucher pour appronfondir l’enquête sur l’assassinat de ce rabbin militant et trouble-fête ? Quand personne ou presque ne prévoyait le danger islamiste qui allait devenir la menace planétaire numéro un, lui, il en parlait.
Ce grand Cohen a été intronisé Rav par les plus grands maitres de l’une des plus prestigieuses yeshivot des Etats-Unis, la yeshivat Mir à New York.
Le Rav Meïr David Kahana, que son sang soit vengé, de souvenir béni de tsadik et de kaddosh, a été coopté par les plus éminentes personnalités toraniques contemporaines : le plus grand décisionnaire de Halakha aux Etat-Unis, le Rav Moshé Feinstein zatsal, auteur des responsa Igrot Moshé. Lire la lettre de soutien chaleureuse du Rav Feinstein au Tribunal fédéral américain qui le jugeait non pas pour des crimes de droit commun ou de “terrorisme”, mais pour son militantisme et ses actions audacieuses de harcèlement de la mission soviétique à l’ONU à New York, ce qui a fait céder l’empire du mal de l’URSS pour permettre dès 1970 un flot d’émigration juive russe encore limitée vers Israël.
C’est le Rav Meïr Kahana qui a mobilisé le judaïsme américain au combat pour les Juifs d’URSS. Le judaïsme du monde entier a suivi comme en France avec le Comité d’Action pour les Juifs d’URSS. Même ses détracteurs les plus virulents l’ont reconnu de son vivant. C’est ce que votre employée, Eliana Gurfinkel, voulait évoquer dans sa rubrique. En retirant cette émission, en occultant ce rôle historique, votre démarche a été de nature négationniste.
Si d’aventure vous vous rendiez à la rencontre annuelle de Pourim des anciens refuzniks, vous pourriez prendre acte de l’immense gratitude que ces héros du combat pour l’Alyah vouent au Rav Meïr Kahana, notamment Yossef Mandelevitch condamné à 15 ans de réclusion pour “sionisme”. Son nom devrait vous être familier si toutefois, vous aviez participé aux luttes pour la libération des Juifs d’URSS avec les militants sionistes de votre âge dans les années 70 (ce dont je doute fort).
Ida Nudel, Nathan et Aviva Chtcharansky ont raconté qu’entendre les critiques rageuses dans les médias soviétiques contre le Rav Kahana et ses actions tapageuses, cela leur mettait du baume au cœur et les inspirait à poursuivre la lutte juive sioniste dans la gueule du loup du régime totalitaire bolchévique. Alors qu’ils se faisaient arrêter par le KGB et étaient condamnés pour “activités sionistes” puis envoyés au Goulag à des températures de moins 40 degrés Celsius, ils savaient qu’en Occident, un Rabbin, un Cohen, ne les oubliait pas, qu’il remuait ciel et terre et était prêt même à aller en prison pour permettre à ces Juifs prisonniers de Sion de sortir de cette géole qu’était l’Union soviétique .
Edouard Kuznetzov et Marc Dimchitz furent condamnés à mort lors du procès de Leningrad en 1971 pour leur tentative de détournement d’avion dont l’objectif était de faire l’Alyah en Israël. Le Rav Kahana, dirigeant la Jewish Defense League mobilisa alors des personnes issues de tout milieu, même des Juifs de gauche radicaux opposés à la guerre au Vietnam ainsi que des associations italo-américaines newyorkaises.
Le Rav Kahana fit scander alors à tous ce beau monde “deux Russes pour un Juif”, ce qui signifiait que deux diplomates russes seraient exécutés aux Etats-Unis pour chaque Juif assassiné par les tribunaux soviétiques. La mission soviétique à l’ONU, l’ambassade à Washington et ses consulats furent pris d’assaut par les militants Juifs déterminés à ne pas laisser leurs frères d’URSS se faire exécuter et écraser par ce régime tyrannique. Vous pouvez lire de façon plus extensive cette histoire sur ce lien.
La crise diplomatique qui s’en suivit entre les Etats-Unis et l’URSS compromettait la Détente. Finalement, l’empire soviétique céda et commua les peines capitales en réclusion à perpétuité. Tous ces bons Juifs américains et le Rav Kahana avaient fait céder le Kremlin. Par la suite, Yossef Mandelevicth arriva en Israël en 1981, et de même Edouard Kouznetzov et Marc Dimchitz. Le Rav Kahana n’avait ménagé aucun effort, aucune astuce, aucune audace, pour que ces Juifs de derrière le mur de fer puissent arriver à bon port, à Sion.
En Israël, le Rav Kahana et son action étaient adulés. Toute la presse le louait pour sa victoire sur l’Union soviétique qui avait fini par céder. Lors de son arrivée comme Oleh hadash en 1971, le Premier ministre en personne, Madame Golda Meïr zal, une travailliste, l’accueillit en héro. Le Chef de l’opposition Menahem Begin zal faisait de la surenchère pour le choyer et espérait le faire rejoindre son parti, le Herout.
Le chef de file spirituel légendaire du sionisme religieux, le Rav Tsvi Yehouda Hacohen Kook, zatsal, se déplaça pour l’accueillir et se faire photographier solennellement à ses côtés devant le Kotel et dans sa souccah. Quand on sait la teneur que recouvrait le Kotel pour le Rav Kook qui ne s’y rendait que rarement tellement cet endroit revêtait un caractère sacré où on ne se rend pas à la légère, on mesure ce que ce geste représentait comme hommage.
Comme le Rav Feinstein, le Rav Tsvi Yehouda Hacohen Kook lui rédigea une chaleureuse lettre de recommandation destinée à la cour fédérale américaine qui le jugea en 1975 pour son activisme sioniste. Oui Monsieur Eisenberg, un activisme sioniste pouvant le mettre en porte en faux avec la loi afin que les Juifs captifs en URSS puissent monter en Israël – certes, pas des mondanités pseudo-sionistes comme le Gala de l’Alliance israélite universelle où votre invité d’honneur était le professeur Yesha’yahou Leibovitch, celui qui nous qualifia nous combattants de Tsahal au Liban en 1982 de militaires “judéo-nazis”. A Leibovitch par contre, si ce nest déjà fait, vous consacrerez une émission “un jour, une histoire” par Eliana Gurfinkel, et vous ne tarirez pas d’éloges à son endroit.
Revenons-en au Rav Kook. Lorsque le Rav Kahana est devenu extrêmement controversé dans l’arène politique israélienne, le Rav Kook l’a soutenu pour qu’il puisse se présenter aux élections législatives de 1981. Le Rav Kook avait certainement des notions un peu plus sérieuses que les vôtres et des critères assez stricts sur qui peut détenir le titre de Rav.
En novembre 1990, cent mille personnes accompagnèrent le Rav Kahana à sa dernière demeure et pas moins que le Grand Rabbin séfarade d’Israël, le Rav Mordehai Eliahou zatsal prononça une vibrante oraison funèbre en hommage.
Le Rav Yehouda Léon Ashkenazi, Manitou, zatsal, a souvent été l’invité de votre père (le rabbin Josy Eisenberg zal) pour son émission “la source de vie”. Quelle providence ! Nous commémorons aujourd’hui, le 9 du mois de Heshvan, la hazkara de Manitou. S’il avait pu lire votre mise au point, Manitou aurait froncé les sourcils et se serait exclamé “une paire de gifles”.
Manitou a tenu des propos sur les ennemis d’Israël encore plus durs et plus acerbes que ceux du Rav Kahana. Or, comme il n’a pas investi le champs du militantisme politique à l’échelle nationale, cela n’a pas retenu l’attention. Par exemple, lors de sa dernière conférence au Centre Yaïr à Jérusalem en 1996, quelques mois avant son décès, alors qu’ils était bien malade, Manitou a dit en substance, nous étions alors en plein dans la catastrophe des accords d’Oslo: “Les Arabes, c’est-à-dire Ismaël, ils ont annoncé ce qu’ils veulent, ils veulent le pays, ils veulent l’Etat, ils veulent liquider Israël”. Ou encore : “en saine géographie, les Juifs sont de Sion et les Arabes d’Arabie”. Et on peut vous ramener des dizaines de citations comme celles-ci ne laissant nullement la place au doute. Les enregistrements en attestent. A Manitou aussi vous auriez sali le souvenir à titre post mortem et remis en question son titre de Rav ???!!!!
Si cela ne vous suffit encore pas, je vais en remettre une couche. Manitou a dit en ces termes au Rav Menahem Chouraqui de Jérusalem, un grand érudit: “toute personne lisant objectivement la Torah ne peut qu’être kahaniste, la Torah est kahaniste et Dieu est kahaniste!!!”, en ces termes à la virgule près !!!!!! Vous ne rêvez pas. Rechaussez vos lunettes et relisez cela autant de fois que nécessaire.
Mais vous n’avez pas encore entendu la meilleure. En 1994, lors du mois suivant le décès de Baroukh Goldstein, Manitou a tenu à se rendre à Kyriat Arba pour faire le nihoum avelim, pour conforter la veuve de Baroukh Goldstein. Cela s’est passé chez Nathan Benhar, un monsieur noble et très humble qui a lui seul pourrait être présenté comme la fierté de l’Alyah de France. Ce monsieur était élève de séminaire de prêtres lors de la Guerre des Six Jours et il a réalisé un parcours du combattant fait de mille embuches pour devenir juif et israélien, un disciple fidèle et un ami de Manitou chez qui il se rendait à Kyriat Arba. Plusieurs personnes de l’Alyah de France quand vous ne songiez pas encore en faire partie étaient présentes pour en témoigner.
La question qui se pose : allez-vous faire la demande aux archives de la télévision française de jeter dans la Seine tous les enregistrements des émissions de votre père avec Manitou, le plus grand enseignant du judaïsme en langue française du XXème siècle et Chef de file de l’Alyah de France après 1967 ?
Vous êtes consterné par l’autodéfense juive de la JDL ? La mobilisation de la Jewish Defense League contre la marche des néo-nazis à Skokie dans l’Illinois le 4 juillet 1978, ville massivement habitée par des Juifs pratiquants et des rescapés de la Shoah, en quelque sorte la Sarcelles de la banlieue de Chicago. La JDL intercepta cette marche qui finit très mal.
Peut-être auriez-vous préféré voir ces néo-nazis défiler gaiement et sans encombre, en uniformes SS et croix gammées levant la main et scandant “Heil Hitler” dans une banlieue peuplée par des Juifs. Le Rav Kahana et la JDL l’avaient entendu autrement.
Au passage, il eut été souhaitable que votre défunt père consacra une émission à la JDL et au Rav Kahana de son vivant pour appréhender cette dimension essentielle des enseignements de la Torah, a fortiori dans les décennies suivant immédiatement la Shoah. A savoir la mitzva de combattre concrètement, de ne pas reculer devant la confrontation, en suant et dans la douleur pour venir au secours du frère juif en détresse. Donner des coups, et parfois en encaisser sans broncher, contre ceux qui nous agressent physiquement ou qui fomentent de nous faire bénéficier d’un séjour tous frais payés dans les fours crématoires.
Ne nous dites que vous êtes opposé à la mitzva de défense juive, ce que dans une corruption de langage vous avez appelé “violence” et “terrorisme”. Vous en avez bénéficié et maintes fois. Quand vous vous rendiez à l’école Yavneh à la rue Claude Bernard et que vous étiez agressé par des jeunes antisémites, vous avez fait appel à la version juive de France de la JDL, le Bétar, qui faisait le coup de poing avec les antisémites. Tout finit par se savoir. Prenez soin de lire les réactions sur les réseaux sociaux et ce que révèlent des anciens camarades de classe à vous. La “violence” de l’autodéfense juive était donc valable pour sortir d’affaire le jeune Marc Eisenberg tout pétrifié de terreur sur le chemin de l’école Yavneh.
Ceux qui considèrent qu’Israël comme Etat juif n’a pas le droit d’exister, ceux qui soutiennent que les Juifs leur ont spoliés la terre arabe de « palestine », C’est eux que vous appelez “étrangers”?
Ceux qui représentés à la Knesset soutiennent ouvertement la lutte armée contre nos militaires et qui claironnent être les véritables propriétaires de ce pays, c’est devant eux que vous voulez vous aplatir à leur accorder tous les égards réservés à l’étranger ??!!! Ce ne sont pas des “étrangers”, ce sont des envahisseurs, des ennemis existentiels pour qui l’Alyah des Juifs de France et d’ailleurs leur est un pieu dans le cœur. Selon ces derniers, nous devrions retourner dans les pays d’exil. Etes-vous à ce point gangréné pour ne pas faire le distinguo entre l’étranger qui prête allégeance et fidélité au pays où il réside comme les Juifs le font en France, et l’ennemi qui veut prendre notre place ???!!!!
Croyez-vous vraiment à ces délires hystériques selon lesquels le Rav Kahana se proposait de “maltraiter” l’étranger ???!!!!!! De qui parlait le Rav Kahana ???? De l’ennemi de l’intérieur qui s’identifie avec les puissances ennemies et qui cherche à nous débouter de la terre d’Israël, ceux qui commémorent la Naqba quand nous fêtons Yom Haatzmaout, pauvre bougre !!!!!
C’est cela que dans un accès de folie furieuse, vous appelez “racisme” ???!!!! C’est un trouble démentiel procédant de la haine gratuite qui vous fait détester le frère qui sonne l’alerte contre l’ennemi et monte au créneau, et qui vous fait embrasser l’ennemi et l’affubler du titre d’”étranger” à respecter, le suicide collectif, quoi.
Et vous vous fondez sur le déni de justice de disqualification de la candidature du Rav Kahana par la Cour suprême ??!!! Il n’est plus un secret pour personne que cette haute instance enraye systématiquement l’appareil d’Etat pour imposer sans y avoir été mandatée son ordre du jour post-sioniste.
Ne nous rétorquez pas que vous croyez en la sacrosainte objectivité apolitique de la Haute cour de justice. En effet, la lutte contre la junte judiciaire et contre l’ingérence dans la politique des Juges est le cheval de bataille du parti politique Yemina que vous avez soutenu ouvertement aux dernières élections.
Votre prise de position outrancière, vous ne pouvez pas la fonder sur la disqualification du Rav Kahana par la Haute de cour justice quand vous soutenez Yemina. C’est antinomique.
Une seule chose de juste vous avez écrit dans votre diatribe : « Pardon chers auditeurs ». Vous devez effectivement demander pardon bien bas à vos auditeurs pour avoir retiré cette émission. Mon épouse a eu la sagesse de l’enregistrer et la met à la disposition de tous ceux qui désirent la visionner pour juger en l’espèce de ce dont vous vouliez les priver.
Vous devez aussi demander pardon bien bas au personnel de Qualita qui pour beaucoup , sans pour autant être des partisans du Rav Kahana, trouvent abusif de frapper d’ostracisme un courant de pensée que les plus grands d’Israël susmentionnés ont félicité.
Vous devez demander pardon encore bien plus bas à l’Alyah de France que visiblement vous connaissez bien mal pour avoir cru qu’elle n’allait pas réagir par un lever de boucliers à votre outrage à son intelligence. Ils ne sont pas tous kahanistes certes, mais vos diffamations à l’encontre du Rav Kahana les consternent au plus haut point.
Vous devez demander pardon à l’équipe de Radio Qualita dont je connais certains et qui actuellement se terrent dans l’embarras pesant où vous les avez plongés. Ils n’osent même plus répondre aux messages ou aux appels téléphoniques répétitifs. Ils craignent d’en dire trop. Ils subiront des foudres de gens dûment indignés dans les synagogues où ils prient, là où le Rav Kahana n’est pas considéré comme un pestiféré, loin de là ! On leur dira : “tu travailles pour cette cloche?”, “A qui vous êtes inféodés”, et d’autres expressions encore plus salées.
Vous devez demander pardon à Eliana Gurfinkel, la fille du grand journaliste Michel Gurfinkel, une jeune dame modeste et délicate qui par mille précautions a tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas de s’identifier à la “droite extrême”. Aucun parti pris pour le Rav Kahana de sa part. Comment de façon écoeurante lui a été imposée de faire son autocritique comme on le faisait au temps du stalinisme??
Vous l’avez abandonnée blessée sur le terrain sans la secourir, le pire des forfaits comme on dit dans Tsahal. Vous ne lui avez accordé aucun soutien. Elle si discrète qui a fait l’objet d’insultes et d’humiliations sur la toile internet par des énergumènes qui ne se préoccupent que de nombrilisme et de futilités comme ce site d’adolescents attardés, jewpop, qui vous a fait pression. Des oisifs blasés sans horizon qui n’ont même pas la décence de vivre en Israël. Et c’est eux qui vont décider ce que les Olim de France ne doivent pas voir ou entendre???!!!! Ils ne sont pas du genre de Juifs du Bétar qui vous venaient en secours lorsque vous vous faisiez rosser à la rue Claude Bernard, n’est-ce pas ?
Vous devez remettre l’émission d’Eliana en ligne sur le champ pour exprimer votre soutien à cette employée dévouée qui ne déroge jamais à la bonne conduite et au bon gout. Vous lui devez des excuses publiques et officielles pour l’avoir lamentablement désavouée.
Et surtout, vous devez demander des excuses à ce tsadik, le Rav Meïr David Kahana qui n’était animé que par l’amour d’Israël et de son peuple. Pour ce faire, vous devez vous présenter sur sa tombe au cimetière de Givat Shaoul le jour de sa hazkara le 14 novembre avec les caméras de Qualita en vous baissant jusqu’à poser les lèvres sur la pierre tombale telle que l’exige la Tradition.
Ensuite, devant toutes les personnes présentes, lui demander pardon. Et diffuser cette vidéo partout. Ce n’est pas tout, le même jour à 18H30, au Salon Hekhal David à Roméma, vous vous excuserez en public devant tous les bons Juifs venus honorer son souvenir et son enseignement.
Ne croyez que vos soucis seront finis après tout ça. Au Dieu d’Israël, à Hakaddosh Baroukh Hou, vous devez demander pardon, pour avoir froissé un de ses serviteurs les plus dévoués de l’ère contemporaine, un grand Cohen, un Rav, un talmid Hakham un élève de sage, dont la messirout nefesh était sans borne. Et pour avoir dévoyé des enseignements de Torah que vous avez manipulés insidieusement dans un salmigondi de fausse piété.
Moi qui m’était réjouis de l’émission d’Eliana même si elle était imprécise sur certains points, en dépit de la profonde tristesse et préjudice moral que vous m’avez causé en la retirant et par votre insulte à l’encontre de ce Maitre, je vous dispense de me demander pardon, mais à condition de me rencontrer et de faire scrupuleusement tout ce qui est susmentionné.
Mais qui sont ces blaireaux de Qualita? Quelle déchéance.
Bonjour,
Je découvre cette “lettre ouverte” et le communiqué auquel elle répond grâce au blog de Thérèse Dvir.
Inutile de faire la savante, en dehors de Manitou et bien sûr de Josy Eisenberg, je dois tout simplement reconnaître que je ne “connais” aucune des éminentes personnes nommées ici. Je n’écoute pas Qualita que je ne connais pas non plus.
Avant tout donc, un grand merci à Monsieur Meir Ben-Hayoun que je viens de lire de haut en bas.
Lecture suivie, pour comprendre, du communiqué de Marc Eisenberg (que je ne connais pas).
Ceci étant posé, j’ai une petite idée de la mauvaise raison qui se cache derrière le communiqué ; c’est une maladie qui atteint tristement pas mal de Juifs en France et ailleurs et dont “nos responsables” sont loin d’être épargnés. Elle a peut-être un terme savant, personnellement je la nomme “la trouille”. Je précise que cette maladie n’a pas toujours la forme honteuse dont certains sont atteints.
Mais quand elle prend cette forme honteuse, elle est inguérissable et il faut absolument s’éloigner des malades qui deviennent dangereux.
Toujours grâce à Thérèse Dvir, j’ai pu lire hier un très bel article d’une femme – Barbara Lefebvre- dont le franc parler, le courage lucide et la haute idée de ce qu’être debout représente contrebalancent heureusement la maladie honteuse de “ces autres” dont fait partie aujourd’hui l’auteur du communiqué.
Voici le lien de l’article à lire absolument :
https://theresezrihendvir.wordpress.com/2019/11/07/macron-utilise-les-juifs-pour-justifier-son-inaction-sur-le-communautarisme-parbarbara-lefebvre/
Bien à vous,
Nicole
Malgré la dureté de la lettre de Meir , la situation est pire que ça.
Naguère, la France, l’Angleterre et l’Allemagne étaient les Nations les plus fières, les plus combatives et les plus dominatrices (chacune à son tour) du Monde.
Il faut voir de près ce qu’elles sont devenues.
En Angleterre, des milliers de jeunes femmes ont été violées, massacrées, prostituées sans que les Autorités osent y mettre le holà.En France, le sanctuaire le plus symbolique de l’histoire de France est brûlé sans que personne n’ose parler d’attentat.
Ces Nations sont à genoux devant l’islam et le monde arabe.
En Israël, ce travail de sape a commencé depuis un bon moment et cet Eisenberg est un bon exemple.
Amis israéliens, regardez l’Europe occidentale. C’est incroyable cet avilissement de peuples qui furent courageux.
Je connais très bien Marc Eisenberg. J’ai eu affaire à lui quand il a créé son entreprise Alma grâce à laquelle il a pu amasser une immense fortune. Moi je lui ai amené la plupart de ses clients les plus importants puis il m’a roulé, volé et méprisé. J’ai gagné tous mes procès contre cet immense malhonnête qui se cachait derrière la bonne réputation de son père.
Un obsédé d’argent et d’honneurs. Rien ne m’étonne de sa part, il n’a ni foi ni loi.
Le plus sale type qu’il m’ait été donné de rencontrer. Un escroc en tout ..,et je ne dis pas tout.
Je réagis avec 4 ans de retard à la diatribe de Méïr Ben Hayoun que je remercie de m’avoir fait découvrir toutes ces pages de la biographie du rav Méïr Kahana que j’ignorais en partie, notamment celles concernant les hommages que lui ont rendus les sommités rabbiniques que vous citez. Un peu à la façon de Jérémie, il aura connu le sort funeste de tous les “prophètes de malheur” dont les vaticinations colériques exaspèrent la bonne société. Du vivant du rav Kahana, je me défiais de la violence de ses déclamations anti-arabes, et plus encore, dans un registre bien différent, des objurgations “anti-colonisatrices” d’Ishayahou Leibovitz. Force est de constater que l’histoire de ces quarante dernières années, dont la chronique dramatique des accords d’Oslo et de la seconde Intifada, a plutôt donné raison au premier. J’ai beaucoup de respect pour l’engagement multiforme de Marc Eisenberg en faveur du judaïsme français et de l’aliya de France, mais au vu de son communiqué j’ai l’impression que la vision qu’il se fait de l’épisode kahaniste manque d’historicité, comme si son horloge intellectuelle était restée bloquée, à la manière de Fabrice Del Dongo à Waterloo, au milieu du bruit et de la fureur de l’époque. Son communiqué laisse accroire que le tribunal de l’histoire aurait d’ores et déjà émis une condamnation définitive et sans appel sur la vie et de l’oeuvre du rav Kahana, allant jusqu’à lui dénier son titre rabbinique à titre posthume, alors que nombre de griefs qui lui sont faits relèvent plus de clichés d’époque ou d’anathèmes partisans proférés au sein d’une classe politique en quête d’un code de vertu unificateur au détriment d’un bouc émissaire un peu facile, à l’image de ce qu’est devenue aujourd’hui la figure repoussoir d’Eric Zemmour. En dépit de sa tonalité acariâtre, qui crée un certain malaise, le mérite du plaidoyer de Méïr Ben Hayoun est de mettre en perspective et de replacer dans son époque l’ensemble des combats de ce boute-feu du sionisme religieux jusqu’à les transfigurer en DESTIN. La seule réserve de taille que j’émettrais sur cet exposé érudit et documenté est la défense