Par Meïr Ben Hayoun
Beaucoup affirment que consécutivement à la réforme judiciaire, les investissements étrangers dans le Hi Tec ont baissé. Cette locomotive de l’essor économique israélien serait donc compromise, ou tout du moins en récession.
Ces “informations” sont reprises allègrement par des médias étrangers pour nous annoncer que le Gouvernement israélien induit le pays dans une phase économique peu réjouissante.
Aucun chiffre officiel n’est avancé pour étayer cette théorie. Bien souvent des propos intempestifs glanés çà et là de certains employés et dirigeants de start up fanatiquement engagés à délégitimer le Gouvernement démocratiquement élu le 1er novembre dernier.
A y regarder de plus près, en effet, cette année les investissements dans le Hi Tec sont en baisse à l’échelle internationale de façon générale. Trois banques américaines comme la Silicon Valley Bank d’investissement dans le Hi Tec se sont effondrées au début du mois de mars 2023.
Qu’en est-il vraiment en Israël ?
Non seulement cette tendance à la baisse n’est pas ressentie. On embauche encore dans le Hi Tec.
Cette semaine, le leader mondial en production de micro-processeurs, Intel, annonce l’édification d’un second centre à Kiryat Gat pour un investissement de 25 milliards de dollars (?!). Un méga évènement dans le Hi Tec, non seulement pour Israël, mais à l’échelle internationale. A titre de comparaison, pour l’année 2021 qui a été particulièrement faste pour le Hi Tec israélien, le total des investissements étrangers dans ce domaine avaient atteint le record de 27,6 milliards de dollars.
Également, début juin, le leader mondial en intelligence artificielle, Nvidia annonçait avoir choisi Israël pour la construction d’un super ordinateur, l’un des dix plus puissants dans le monde, pour un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars. Le centre israélien de Nvidia situé dans la ville de Yokneam a recruté 600 employés en 2022 et continue en 2023. L’objectif est d’atteindre 1000 employés.
Toutefois, la récession dans le Hi Tec à l’échelle mondiale se fait quand même ressentir en Israël. Il y a ralentissement des embauches d’employés dans le Hi Tec de façon générale, mais on recrute toujours. Selon le Bureau central israélien des statistiques, on est à 40% du summum des embauches de février 2022. Le nombre des employés n’est donc pas en baisse. Il augmente, mais à un rythme nettement plus modéré.
On est donc bien loin des assertions fallacieuses malheureusement reprises en chœur même par des médias juifs sur la supposée défiance des grandes compagnies internationales à l’encontre de l’économie israélienne.
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