La tendance de l’esprit chagrin de s’auto-flageller reprend ses prérogatives.  La société israélienne encore une fois en butte à l’hostilité et au terrorisme se serait rendue coupable de non-tolérance envers ceux qui ont soutenu le crime de guerre de l’offensive nazislamiste de Gaza. Pire,  à leur charge, les Israéliens seraient devenus solidaires comme ils ne l’ont pas été depuis longtempsm nationalistes et racistes envers la minorité arabe. Voilà les procès faits dans certains médias israéliens et même en langue française comme sur i24news et on permet certes à des défendeurs de plaider le dossier de la société israélienne ainsi opacifiée.

Ces accusations ne sont rien d’autre que de vulgaires diffamations, mais de surcroit, dès le départ, elles faussent les données du problème. La question est la mesure avec laquelle on prend acte de ce à quoi on fait face, de ce à quoi on est confronté. C’est cela la vraie question.

En temps normal, effectivement les expressions d’hostilité généralisée envers un groupe humain sont choquantes, à disqualifier, mais en temps de guerre, l’hostilité entre groupes humains, entre pays, entre sociétés, entre nations, est la situation donnée objective. Cette hostilité s’exprime aussi par le langage. Par exemple, pendant la Guerre froide, on disait en termes péjoratifs: les ruskoffs ou les popoffs. Depuis le glasnost, on remarquera que ces expressions ont pratiquement disparu.

Egalement, pendant la Seconde Guerre mondiale, désigner les Allemands dans des termes comme boches, fritz ou krauts était on ne peut plus normal. Personne à cette époque n’aurait trouvé à y redire. Employer ce langage aujourd’hui alors que les Allemands ne sont plus des ennemis serait inapproprié.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, demander aux gens des pays alliés de commencer à châtier leur langage en désignant les Allemands, d’employer des termes respectueux alors qu’ils étaient plongés dans les malheurs des combats, cela aurait été de la coquetterie dérisoire, surréaliste. Idem en Extrême-Orient où les Alliés parlaient en termes péjoratifs sur les Japonais alors que ce n’est plus le cas aujourd’hui en temps de paix, et tant mieux.

Aujourd’hui l’hostilité obsessive et furieuse contre le peuple d’Israël est le seul ciment du monde arabe qui rallie la majorité écrasante des masses arabo musulmanes. Et cette haine d’Israël est le vecteur de l’islamisme aussi.  Quand dans le monde arabe, on veut faire couler un dirigeant, on dit de lui qu’il est allié des Juifs. On a n’a pas donc de réalité où il y aurait d’un côté l’antisionisme et de l’autre les Arabes et que l’intersection entre eux ne serait que marginale et que pur hasard. Dans n’importe quel pays arabe où il y a eu des élections libres, l’islamisme et la haine d’Israël ont surpassé les summums de l’ère hitlérienne. Si ce n’est la capacité militaire de Tsahal qui empêche à ce que ça se traduise en extermination génocidaire d’Israël. En d’autres termes, les Arabes sont nos ennemis, mais pas n’importe quels ennemis comme les Russes et les Ukrainiens, ou bien les Russes et les Géorgiens qui sont en conflit territorial. Le monde arabe n’est pas seulement en conflit territorial avec nous. Il désire et agit pour notre disparition pure et simple. Il est notre pire ennemi, notre ennemi absolu, comme aucun pays n’a d’ennemi existentiel, total, de cette nature.

Il faut en prendre acte et de là procèdent les expressions d’hostilité péjoratives envers ce groupe humain qu’est le monde arabo-musulman. C’est une profonde malhonnêteté intellectuelle envers le peuple d’Israël que de poser l’axiome selon lequel des Juifs sans raison n’aiment pas les Arabes et  que de là, procèderait une haine viscérale contre les Arabes et que la guerre israélo arabe n’aurait rien à voir avec cela. Ce ne serait pas la guerre que nous ont imposé les Arabes qui serait à l’origine de l’hostilité juive à leur endroit, mais notre hostilité qui serait à l’origine de cette guerre. Rien n’est plus fallacieux et calomnieux envers le peuple juif que de soutenir cela.

C’est la guerre permanente et sans précédent à l’ère moderne que nous imposent les Arabes qui implique notre hostilité et non le contraire. Il n’y a pas d’hostilité juive envers un groupe humain a priori. D’autre part, il est normal, sain et saint de détester le pays, la société, la civilisation et les gens qui la composent, qui multiplient les offensives et les guerres contre nous.

En revanche, il y a effectivement des Arabes ou des musulmans en tant qu’individus qui ne nous sont pas hostiles, mais ils sont très peu nombreux. Ils sont rarissimes. Et ces derniers sont en danger et font l’objet d’agressions terribles comme la sociologue syrienne Waffa Sultan protégée d’ailleurs 24 heures sur 24 ou la Libanaise résidant aux Etats-Unis Brigitte Gabriel.

Dans ces circonstances, alors que nous faisons face à une confrontation acharnée, totale, furieuse, qui fait couler le sang de façon bien concrète, où nos civils sont encore plus ciblés que les militaires, un choc de civilisation total qui dure depuis avant 1948 sans interruption (la guerre mondiale n’a duré que 5 ans en comparaison), nous reprocher les expressions jugées intempestives envers le monde arabe n’est pas sérieux. Nous demander de faire le distinguo dont il n’y a pas lieu entre monde arabe et terrorisme relève de la politique de l’Autriche. Notre ennemi n’est pas le terrorisme. Le terrorisme est la forme de guerre bestiale que le monde arabe soutient et nous impose. Censurer cela pour ne pas stigmatiser  des Arabes comme ennemis revient à se lobotomiser. L’effet secondaire, même s’il n’est pas recherché, tend à altérer sans retour les sens d’alerte et la vigilance et diminue la motivation à combattre, ce qui peut être fatal.

Dans les circonstances du conflit que nous peuple d’Israël vivons, il est absurde de parler de racisme anti arabe ou d’attitudes de nature violente dans les propos et comportements juifs. Comment peut-on reprocher à des gens qui font l’objet d’attentats et de guerre permanente à tous les niveaux ou qui doivent se ceindre pour monter au créneau, d’avoir une violence de langage ou de racisme ? On ne peut pas combattre et au besoin tuer quand on est militaire en mobilisant toutes les énergies affectives et physiques sans éprouver de haine et d’hostilité envers le groupe humain que l’on combat, et le langage entre autres, exprime ces attitudes.

Si un  jour, nous sommes en en paix, nous sur notre héritage de toute la Terre d’Israël en toute quiétude, et les Arabes, eux chez eux en toute tranquillité, alors si quelqu’un a une parole déplacée, ce sera effectivement à rejeter. Pour le moment, nos expressions d’hostilité sont non seulement normales, mais obligatoires et saines pour nous maintenir mentalement en alerte et prompts à nous protéger des affres et de la bestialité du monde arabe à l’encontre de notre pays et de nos femmes et enfants. Sans omettre de prendre acte qu’à l’échelle individuelle, il y a des exceptions d’Arabo-musulmans loyaux et amicaux avec le peuple d’Israël. De même que tous les Allemands n’étaient pas nazis, mais la majorité écrasante l’était. Et aujourd’hui, le monde arabe est beaucoup plus antijuif en proportion et sur la durée que ne l’étaient les Allemands entre 1933 et 1945.