Pendaison en Egypte

Pendaison en Egypte

Par Meïr Ben-Hayoun

En ce moment, une proposition de loi de condamnation à mort des terroristes occupe le débat public en Israël. Le Premier ministre Netanyahou fait tout pour enterrer ce projet législatif et qu’il ne soit pas soumis à la Knesset en dépit de prises de position favorable au sein de son parti le Likoud. Non pas que notre Premier ministre répugne à l’idée de la condamnation à mort des terroristes, mais ouvrir un front avec l’opinion internationale sur ce thème ne l’enthousiasme pas outre mesure. La majorité du peuple d’Israël (surtout les électeurs du Likoud) y est favorable. A cela plusieurs raisons, entre autres, la libération par milliers de terroristes ayant commis des actes particulièrement atroces. Pourquoi garder des milliers d’assassins ne méritant plus de respirer si c’est pour les libérer après peu d’années et les voir récidiver? Effectivement, leur place est en enfer.Premier ministre

Au demeurant, pour condamner à mort les terroristes, il faut les juger au préalable, comme on juge un criminel de droit commun. C’est alors que le débat s’embrase: “Pour ou contre la peine de mort”. Entre autres, le Conseiller juridique du Gouvernement, Maitre Yehouda Weinstein, y est farouchement opposé bien qu’en exprimant publiquement cette opinion, il déroge de sa fonction lui imposant la réserve. Il qualifie le projet de loi de condamnation à mort des terroristes en ces termes: “C’est une sanction qui n’est point intelligente, qui est inefficace et  de surcroit immorale ». Pour bien manifester son aversion contre cette proposition de loi, Weinstein a menacé de démissionner si elle était adoptée. Notre intention n’est point de débattre avec le Conseiller juridique du Gouvernement, ni avec les pourfendeurs de la peine de mort.

le Conseiller juridique du Gouvernement, Maitre Yehouda Weinstein

le Conseiller juridique du Gouvernement, Maitre Yehouda Weinstein

Tout d’abord, une mise au point est à faire : un terroriste n’est pas un hors-la-loi. Il évolue dans un autre système. C’est un combattant arabo-musulman du Djihad dont le modus operandi est le terrorisme dans la plus pure tradition mahométane de semer l’horreur et la terreur afin de briser la capacité de défense de l’ennemi non musulman. Cette doctrine militaire a permis les succès considérables de l’islam pour le faire parvenir par le glaive du Djihad depuis la péninsule arabique jusqu’à l’Océan Atlantique, jusqu’en Afrique jusqu’à l’Europe orientale et jusqu’aux  confins de l’Extrême Orient.  Aujourd’hui, il n’y a plus de glaive; il est remplacé par le Kalatchnikov AK 47 dont la courbature des chargeurs n’est pas sans rappeler celle du glaive arabe du Djihad.

Par conséquent, il faut bien comprendre qu’un terroriste, qu’un djihadiste, n’est pas un délinquant. Il peut de part ailleurs être délinquant comme tout militaire peut être un ancien criminel, mais ce n’est pas le Djihad qui en fait un délinquant. Il est un combattant, un combattant aux méthodes certes barbares, horribles, qui ne s’embarrasse pas d’aucun scrupule moral de dignité humaine, mais il reste un combattant. Et la société arabo-musulmane en Israël et en dehors d’Israël n’épargne aucun effort pour glorifier les terroristes qui ont massacré sans vergogne des femmes et des enfants juifs. Ils sont hissés au rang de figures nationales héroïques, des exemples à imiter pour la jeunesse. Tout comme nous faisons de nos militaires valeureux des figures d’exemple pour notre jeunesse.

Or, par définition, on ne juge pas un combattant, on le combat, qu’il soit terroriste arabe ou pas. Le condamner à la prison à perpétuité, voir à la peine capitale est par conséquent hors sujet. A l’ère post moderniste, tout tribunal, tout juriste, se sent investi par les principes de « sanction réparatrice » et doit neutraliser en lui toute vélléité vengeresse. Même avec les juges les plus durs, on peut prendre congé de la condamnation à mort.  Un tribunal ne peut se substituer à des militaires qui font la guerre. Ce n’est pas son rôle ni sa vocation.

Libération de terroristes arabes

Libération de terroristes arabes

Alors comment faire ? Tout simplement: à la guerre comme à la guerre. Dans cette confrontation avec le terrorisme le plus bestial que le monde arabo-musulman nous impose, nous devons tout faire pour éliminer l’ennemi avant qu’il n’ait pu brandir le glaive sur l’un d’entre nous, a fortiori si par malheur il a eu le temps de le lever et de faire couler le sang.

Si proposition de loi il doit donc y avoir, c’est du Droit martial hébraïque dont elle doit s’inspirer. Cela ne consiste pas à faire condamner à mort les terroristes par les tribunaux, mais à ce que chaque combattant, chaque policier, chaque agent de sécurité, chaque fonctionnaire des agences de défense nationale, chaque citoyen juif, soit mobilisé a priori en permanence dans cette guerre. C’est-à-dire qu’il soit non seulement autorisé, mais tenu par le devoir de citoyen d’Israël de mettre à mort sans jugement tout terroriste, tout djihadiste. Et celui dont il sera prouvé qu’il n’a pas mis à mort un terroriste alors qu’il était en mesure de le faire, devra en répondre devant les instances judiciaires de l’Etat d’Israël. Si on épargne un terroriste, c’est pour lui soutirer le maximum de renseignements. Une fois qu’on est convaincu l’avoir pressurisé jusqu’à la dernière goutte, il ne sert plus à rien et doit être éliminé.

Ce n’est pas tout. Le cadavre d’un terroriste ne doit jamais être rendu à sa famille. Il sera enseveli, brûlé ou pulvérisé dans des modalités qui ne lui permettront pas de rejoindre le paradis des shahids (martyrs) selon la foi islamique. Par exemple, en enveloppant ses restes avec de la peau de cochon. Voilà une ébauche de proposition de loi plus adaptée à la réalité terroriste à laquelle nous sommes confrontés.