Par Meïr Ben-Hayoun
Les commémorations pour le 20ème anniversaire de l’assassinat du Premier ministre Itzhak Rabin revêtent un caractère, non pas du lavage, mais de souillure de cerveau; du bolchévisme bon teint. Netanyahou et la droite comme pour le reste n’ont pas le courage de dire les choses et de rétablir la vérité la plus élémentaire.
Rabin a été assassiné et c’est effectivement grave quand un Premier ministre en exercice est ainsi éliminé, si on accepte toutefois de ne pas trop regarder les zones d’ombre et les circonstances toujours pas clarifiées dans cette affaire.
Or tous les morts qu’il y a eu consécutivement à l’irresponsabilité gravissime de Rabin et de Pérès qui ont introduit Arafat en Eretz Israël?! Ce n’est pas parce que Rabin a été assassiné que sa politique était sage. La vague de terrorisme la plus terrifiante qu’a connue l’Etat d’Israël au moment où Rabin, Pérès et Arafat recevaient ensemble le Prix Nobel de la « Paix », méga-fumisterie qui restera dans les annales de l’Histoire de l’Humanité égalée uniquement par la réécriture de l’histoire de Rabin.
Ces centaines d’hommes, de femmes et d’enfants victimes de cette politique de suicide collectif, ça ne compte pas? A-t-on perdu tout sens des proportions! Les attentats aux stations centrales des autobus à Afoula et à Hadera au début 1994, L’attentat épouvantable de l’autobus de la ligne 5 à proximité de la Place Dizengoff à Tel-Aviv en octobre 1994, le double attentat de Bet-Lid à côté de Netanya en janvier 1995 et des dizaines d’autres d’attaques terroristes intervenues immédiatement avec les concessions (abdications) accordées aux nazislamistes d’Arafat, personne n’est plus capable d’en établir la relation de cause à effet?
En septembre 1995, moins de deux mois avant l’assassinat de Rabin, le Jérusalem Post titrait: depuis la signature des accords d’Oslo le 13 septembre 1993, il y avait augmentation de 175% (?!) du nombre des actions terroristes. De surcroit, chaque attentat à la bombe était infiniment plus meurtrier par la qualité des matières explosives employées par les terroristes. Cela résultait du fait que Tsahal et les services de sécurité s’étaient retirés des principaux foyers du terrorisme arabe de Judée Samarie et de Gaza et ne pouvaient plus en intercepter comme par le passé l’activité recrudescente.
Des centaines de Juifs, surtout des Juives, ont été déchiquetés directement à cause de cette politique. On ne leur consacre même pas une journée du souvenir ni de rassemblement de masse? Parmi les terroristes qui ont perpétré ces attentats atroces, certains ont été libérés dans le cadre de la transaction Shalit et lors des libérations de terroristes pour favoriser la reprise des pourparlers avec l’AP qui finalement n’ont pas eu lieu. Ces milliers de morts et de blessés dont beaucoup d’amis de l’Alyah de France, les a-t-on oubliés? Sont-ils transparents ou partis avec pertes et profits?
Ce n’est pas parce que Rabin a été assassiné que sa politique était sage. Le prétexte de son assassinat, est-il suffisant pour monter un mythe de toute pièce? Sa politique était catastrophique. On en paye les pots cassés jusqu’à aujourd’hui et on n’en a pas encore fini. Rabin était au bout du rouleau, déconnecté de la réalité, manipulable et plus capable de diriger quoi que ce soit et il semblerait même qu’il a fini par en être conscient, selon certains témoignages.
D’autre part, a propos assassinat politique, quand Rabin le jeune officier du Palmah a ordonné de tirer du canon sur l’Altalena en 1948 et de plus, en effraction totale à toute règle d’engagement même face à des ennemis, il a fait tirer à la mitrailleuse lourde sur les naufragés qui avaient sauté dans l’eau. D’autres officiers du Palmah du même rang que Rabin, notamment Yosselé Tabenkin, ont refusé d’exécuter cet ordre inique.
Avec le recul, Rabin aurait pu regretter cette erreur de jeunesse lorsque l’Etat d’Israël était à ses débuts et dans la confusion générale qui s’en est suivie avec la Guerre d’Indépendance. Il aurait pu invoquer ces circonstances particulières et uniques pour se faire pardonner. Non seulement il n’a pas exprimé de regret, ne s’en est pas excusé publiquement, mais s’en est vanté, notamment lors d’une réunion avec le personnel diplomatique à l’Ambassade d’Israël à Washington en 1968. Cela s’est passé lors du 20ème anniversaire de la Création de l’Etat d’Israël après la Guerre des Six Jours. Effectivement, immédiatement après sa démobilisation comme Chef d’Etat-major, Rabin avait été nommé Ambassadeur aux Etats-Unis.
Une personnalité qui en a été le témoin direct l’a relaté. Il était jeune diplomate à l’Ambassade d’Israël à Washington à cette époque. Aujourd’hui, retraité du corps diplomatique, c’est Monsieur Yossi Ben Aharon qui en 1990 a été détaché du ministère des Affaires étrangères pour être le Chef de Cabinet du Premier ministre Itzhak Shamir. Il témoigne que lorsque Rabin a raconté le Jour de Yom Haatsmaout de 1968 avec fierté qu’il avait donné l’ordre de tirer sur les jeunes qui étaient dans l’eau après avoir sauté de l’Altalena en feu, cela avait jeté un froid.
Rabin a donc exécuté un ordre d’assassinat politique où seize jeunes Juifs, des Olim hadashim du Bétar venus se joindre aux combats de la Guerre d’Indépendance ont été assassinés par des frères. Une guerre fratricide au début de la Création de l’Etat d’Israël a failli éclater. On ne pouvait imaginer plus vaste drame. Rabin n’a pas été jugé pour avoir exécuté cet ordre inique. Il n’en a jamais rendu compte. Il n’a pas purgé ne serait-ce qu’une journée symbolique de prison. Au contraire, il est devenu l’enfant chéri du système. Il a grimpé les grades et est parvenu au sommet de la pyramide militaire comme Chef d’État-major lors de la Guerre des Six Jours et Premier ministre de 1974 à 1977 et ensuite de 1992 à 95. Par la suite, Rabin comme Premier ministre a été lui aussi victime d’un assassinat politique.
En 1948, Rabin était âgé de 26 ans quand il a fait assassiner seize Juifs de l’Altalena. Vingt ans après en 1968 à l’âge de 46 ans, Itzhak Rabin était ambassadeur d’Israël à Washington, tremplin idéal pour une carrière politique le menant au Bureau du Premier ministre quelques années plus tard de 1974 à 1977, puis de nouveau en 1992. Chef d’État-major tout juste démobilisé de la Guerre des Six Jours, Rabin a bénéficié d’une aura transcendant tous les clivages politiques en Israël, le chef militaire adulé qui a fait libérer Jérusalem après 2000 ans, le hissant dans la conscience populaire au rang du Roi David, ou de Shimon Hamaccabi, les grands libérateurs de Jérusalem de l’Histoire d’Israël.
Le 4 novembre 1995 au moment de l’assassinat de Rabin, Ygal Amir avait 26 ans comme Rabin lors de l’Affaire de l’Altalena. Aujourd’hui âgé de 46 ans comme Rabin en 1968, Ygal Amir est toujours en prison.
On ne peut occulter cela s’il nous reste, ne serait-ce qu’un zeste d’honnêteté intellectuelle juive.
Le fond de cet article laisse penser que l’auteur ne trouve rien à redire sur la version officielle de l’auteur et des circonstances de l’assassinat. Or, le Premier ministre avait continué de marcher jusqu’à sa voiture qui a démarré juste après qu’il se fut assis à la place à côté du chauffeur. S’il avait été réellement touché, il n’aurait pas pu faire un seul pas de plus en direction de la voiture. L’annonce officielle de son assassinat fait état de deux balles dans la colonne vertébrale. Il serait alors tombé, et l’une des ambulance l’aurait alors ramassé avec au minimum une assistance de premiers secours.
La séquence qui montre Rabin marchant jusqu’à la voiture qui démarre a été diffusée sur toutes les télévisions du monde le soir des faits. Si elle a été tronquée par la suite, il n’en demeure pas moins que personne ne conteste le fait que le trajet depuis le lieu de la manifestation jusqu’à l’hôpital s’est fait en voiture et non pas en ambulance ou tout autre véhicule d’urgence.
C’est le professeur Kedar qui a dit publiquement que la version officielle n’était pas vraie.. avant de devoir se rétracter.