Par Meïr Ben-Hayoun
A Tel-Aviv il y a quelques jours, des demeurés ont manifesté pour la Syrie ensanglantée. Ils ont ramassé 1/2 million de shekels (?!) pour les “pauvres enfants syriens”. Le prétexte de l’image idolâtrée de l’enfant martyre servant d’alibi pour les fausse pitié et fausse piété paralysant toute capacité de jugement et de réflexion.
Cette propension à se forcer à ressentir de la pitié pour les Syriens alors qu’on sait qu’il s’agit des pires de nos ennemis, c’est plus que suspect. De facto, c’est du vice, de la méchanceté gratuite camouflée en humanisme.
Nos Sages n’ont-ils pas enseigné: “celui qui a pitié des cruels finira par être cruel avec les miséricordieux”?
Les Syriens, toute ethnie confondue, sont parmi nos pires ennemis. Si certains sont tentés à se laisser séduire par ce pseudo humanisme, qu’ils aillent en faire part aux Juifs venus de Syrie ou aux combattants de Tsahal qui les ont affrontés lors des guerres d’Israël, notamment ces militaires israéliens en captivité chez les Syriens dont certains ont été exécutés sauvagement par les Syriens.
Il y a une famille Brami de l’Alyah de France à Bat Yam dont le fils Bernard, âgé de 20 ans en 1973, était combattant de Golani sur le Mont Hermon le 6 octobre cette année-là. C’était le jour de Kippour. Lorsque les commandos syriens y ont déferlé, beaucoup ont été tués et Bernard Brami a été blessé. Tous les survivants ont été faits prisonniers. Bernard blessé et prisonnier a été sommairement exécuté comme un chien par les Syriens. On n’a retrouvé son corps qu’au mois d’avril 1974 juste avant Pessah lors de la fonte des neiges.
A la prison à Damas, nos combattants prisonniers des Syriens ont subi des tortures effroyables, comme dans les camps de concentration. Ils ont été affamés. Plusieurs ont été exécutés à coups de hachoir. D’autres ont subi des sévices que par égard pour leur dignité, on ne les mentionne pas. Ce qui les a sauvés d’une mort certaine, c’est que nous détenions des prisonniers syriens en nombre infiniment plus important et qu’afin de les échanger, cette captivité terrible n’a duré que quelques mois, jusqu’en avril 1974.
Quand les chiites, les alaouites, et même les chrétiens et les Druzes syriens massacrent les sunnites islamistes et vice versa, le dénominateur commun à tous ces protagonistes est leur haine d’Israël. Ils haïssent l’Etat juif et ses habitants encore plus qu’ils ne se haïssent entre eux. Ils feraient pire à chacun d’entre nous, à nos femmes et enfants juifs si cette occasion se présentait. Ils nous mangeraient vivants. En comparaison à ce qu’ils nous feraient si Dieu préserve, ils prenaient le dessus, Auschwitz nous paraitra une maison de vacances. Par conséquent, quand ces ennemis d’Israël s’entretuent les uns les autres et que pour la première fois, nos enfants n’ont plus à les affronter et à se mettre en danger comme lors des guerres précédentes d’Israël, il faut s’en frotter les mains, ne pas verser des larmes de crocodiles. On garde nos larmes et nos sentiments pour les nôtres, pas pour les ennemis.
On va nous rétorquer dans une émotion annulant tout argument “mais des enfants se font tuer!!! Qu’est-ce que ces enfants ont fait de mal?”. Par défaut au Moyen Orient, quand les hommes d’une des parties belligérantes prennent le dessus, ils violent et éventrent tout ce qui leur tombe sous la main: personnes âgées, femmes et enfants. C’est la culture de la guerre au Moyen-Orient. Seuls les Juifs, c’est-à-dire les Israéliens, dérogent à cela. Les Juifs ne violent pas et n’éventrent pas quand ils prennent le dessus militaire. Tout le sait, même et surtout ceux qui soutiennent le contraire.
Quand on voit à la télévision les villes syriennes bombardées et réduites en cendre, les corps calcinés, ces images ne passent pas par le filtre du cerveau et du sens critique. Elles passent directement dans les sentiments et donnent un haut le cœur aux personnes sensibles. C’est alors qu’on ressent de la pitié pour les Syriens en oubliant qui ils sont. A ce moment-là, il faut se remettre à l’esprit l’image d’Elie Cohen ce magnifique Juif, ce maitre espion d’Israël, pendu sur la place publique à Damas aux cris d’exultation de la populace bestiale et dont le cadavre a été jeté.
Quand on voit ces images et qu’on lit ces reportages sur la Syrie, il faut penser aux pilotes israéliens abattus, aux combattants de Tsahal tués sous les balles syriennes, aux prisonniers israéliens torturés et coupés à la hache. Il faut penser à Ron Arad dont l’avion a été abattu en 1986 et remis par le Heebollah aux Syriens.
Il faut se souvenir de Zekharia Baumel, Yehouda Catz et Tzvi Feldman, trois combattants des blindés faits prisonniers des Syriens à Sultan Yaacoub au Liban le 11 juin 1982. Les Syriens ont effacé les traces de ces Juifs. Ils n’ont pas été remis jusquà aujourd’hui, plus de 30 ans après, ni en vie, ni leurs restes. Les Syriens ont tout fait pour effacer leurs traces, comme si la terre les avait engloutis. Les parents de ces disparus sont décédés dans le chagrin.
Quand on regarde ces images de la Syrie à feu et à sang, il faut penser au dispositif de dizaines de milliers de missiles que le régime syrien s’est efforcé de bâtir en y mettant tous les moyens et énergies, ceci dans l’objectif de réduire en fumée tous les centres urbains d’Israël depuis Kyriat Shmona jusqu’à Eilat. Il faut se souvenir que la Syrie a toujours agi par Hezbollah interposé, notamment lors de la seconde guerre du Liban en 2006 où des missiles sont arrivés jusqu’à hauteur de Nataniya. Il faut se souvenir que la Syrie est une base avancée iranienne de lancement de la destruction planifiée d’Israël.
Quand finalement, le malheur et la destruction que les Syriens planifiaient de nous faire depuis des dizaines d’années leur explose à la figure et que cela se retourne contre eux-mêmes dans cette guerre civile, il faut remercier le ciel. Que pouvait-on souhaiter de mieux? Aurait-on préféré que cet arsenal s’abatte sur nous tel que les dirigeants israéliens de la Défense s’y attendaient et que cela les empêchait de fermer l’œil la nuit? On aurait préféré que le décompte de 500 000 tués et plusieurs millions de gens déplacés soient des Israéliens? Et si toutefois, la Défense israélienne avait réussi à déjouer cette entreprise de destruction nous pendant au nez, à quel prix et au prix des vies de combiens de nos fils en armes?? Quand on voit les images d’enfants syriens extraits des décombres, ne peut-on pas faire une projection et saisir que cela aurait été le sort de combien d’enfants d’Israël si cette guerre civile n’avait pas éclaté? Les enfants du Nord d’Israël dans les abris souterrains pendant l’été 2006, on a déjà oublié?
Quand les Alliés ont massivement bombardé Dresde et Berlin pour mettre à genou l’hydre nazie, ils auraient aussi manifesté pour les enfants allemands????????
Nous proposons donc à nos chers hurluberlus de Tel-Aviv en peine pour les enfants syriens, afin qu’il y ait cohérence, qu’ils érigent un monument pour les enfants allemands tués lors des raids aériens américains et britanniques en 1945. Le pire, c’est que si la génération précédente n’avait pas été là où elle était pendant la Seconde guerre mondiale, ces irrécupérables auraient ramassé de l’argent et des couvertures pour les “pauvres nazis” bombardés.
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