Dans ses 40 premières années d’indépendance, le tout nouvel Etat d’Israël était pauvre en tout, en moyens, en hommes et en ressources. Sa jeune armée Tsahal ressemblant plus à une milice se forgeait une espoustouflante image de marque victorieuse.

Aujourd’hui, a contrario des combattants sur le terrain jusqu’aux commandants de Brigades, le concept de victoire est totalement absent du vocabulaire de l’actuel Chef d’Etat-major Hertzi Halévy. Minant la position du Premier ministre Netanyahou qui revient sans cesse sur la nécessité de victoire absolue et totale dans la Bande de Gaza, l’actuel ministre de la Défense Yoav Galant issu du même sérail que Halévy a déclaré que rechercher cet objectif serait vain.

Datant de onze années, l’article ci-après du site Ynet (Yedioth Aharonot) flatteur à l’endroit du futur Chef d’Etat-major éclaire sur cette approche congédiant l’option de victoire totale et qui a cours actuellement dans les cercles des preneurs de décision militaire. En ce sens, ce portrait constitue un indice sur la responsabilité criminelle pour la catastrophe du 07/10 ainsi que sur les nominations médiocres dans la hiérarchie militaire. De surcroit, en dépit des réalisations remarquables sur le terrain, l’Etat-major ne parvient pas à transformer cela en victoire tranchée et incontestable.

Le Général Raphael “Rafoul” EYTAN

 A ce titre, le Chef d’Etat major Hertzi Halévy semble être l’antithèse du légendaire Chef d’Etat-major Raphael (Rafoul) Eytan qui a eu le plus long mandat à la tête de la hiérarchie militaire israélienne de 1978 à 1983. Un Etat-major actuel aux antipodes de ses ainés, les officiers de Tsahal d’antant comme Arik Sharon,  qui pressaient l’échelon politique à les lancer dans des opérations de représailles et à fondre sur l’ennemi. M. Ben Hayoun

Source: Ynet, date: 16/11/2013 – Traduit de l’hébreu par Meïr Ben Hayoun

Le Général philosophe: le New-York times désigne le Général deux étoiles Hertzi Halévy comme futur Chef d’Etat-major de Tsahal

 Sur le point de terminer son mandat comme Commandant de la division de la Galilée, le New-York Times dresse un portrait du Général deux étoiles Halévy.

Portrait flatteur du Général de Brigade Halévy paru dans le New York Times le 16/11/2013

 “Pour le Général philosophe israélien, la paix est le temps des préparatifs à la guerre”, ceci est l’intitulé du portrait du commandant de la division de la Galilée, le Général deux étoiles Hertzi Halévy, publié aujourd’hui en première page du site du New-York Times, le plus important des quotidiens aux Etats-Unis.

10 jours avant les élections du 01/11/2022, Halévy est promu à la hate Chef d’Etat-major  imposant ainsi cette nommination au prochain Gouvernement

Selon cet article, Halévy est considéré comme l’un des candidats les plus en vue au poste de Chef d’Etat-major de Tsahal. Selon lui, des études universitaires en philosophie lui ont été plus qu’utiles pour son leadership militaire que des études de Business Administration.

“On m’a toujours dit que Business Administration, c’est plus utile pour la vie et que la philosophie, c’est bon pour l’âme” déclare Halévy lors de cette interview, et de conclure “j’ai découvert que c’est tout le contraire, pour moi la philosophie, c’est beaucoup plus pratique”. Il cite Platon, Socrate et Maimonide. “Des philosophes qui ont disserté comment obtenir un équilibre, quel ordre de priorité dans les principes, pour moi c’est très utile”

Les critiques : “Hertzi est trop politisé et peu doué pour les relations humaines”

 Dans cette interview, a été évoquée l’éventualité d’une guerre avec le Liban lors de son mandat de commandant de la division de la Galilée.  Maintenant, il estime que la prochaine confrontation dans le Nord aura lieu lors de la garde de son successeur entrant en fonction le 28 novembre prochain.

“Je ne crois pas qu’une guerre ou opération soit la solution au problème. La question cruciale est comment faire pour qu’entre chaque guerre, la période de temps soit la plus étendue” répond-il en se référant à la prochaine confrontation. “Ce ne sera pas simple” dit-il. “Il n’y a pas de guerres faciles” ajoute-t-il. “Nous sommes prêts à payer le prix pour une guerre décisive et forte qui créera un espace-temps le plus large possible jusqu’à la prochaine confrontation”

De gauche à droite, Hertzi Halévy, le Premier ministre Netanyahou et le ministre de la défense Gallant

Dans cet article, est cité le colonel Avi Blott décrivant Hertzi comme le plus modeste et le plus intelligent des officiers de Tsahal. Blott raconte que Hertzi aime parler d’histoire, de philosophie et de Bible dans la même mesure qu’il traite les questions sur les moyens de vaincre l’ennemi. “Il ne considère pas détenir toute la vérité” conclut Blott.

En revanche, celui qui est susceptible de siéger au Bureau du Chef d’Etat-major fait l’objet de critiques. Plusieurs personnes ayant été ses subordonnés confessent qu’il a du mal à communiquer avec les combattants. “Il n’est pas doué pour les relations humaines” dit de lui un des ses anciens collègues préférant garder l’anonymat. “il n’est pas populaire et certains affirment qu’il est compliqué. Il est trop dans la politique. Il est trop empêtré dans les questions qui sera le prochain candidat et à quel poste en négligeant les aspects strictement professionnels. Une bonne partie de ses considérations étant “est-ce que ce candidat appartient à ma clique ou pas?”