Par Meir Ben-Hayoun
Après avoir assuré le rôle chaotique de désinformation dans les colonnes du journal l’Humanité ou sur France culture et France Inter. Surfant sur la réprobation morbide d’Israël dans ces médias tout en se donnant des airs de bienveillance de ramener Israël à de meilleures résolutions. Désormais Denis Charbit le fait à l’antenne de radios juives. L’animateur de Radio J, Shlomo Malka, n’y a vu que du feu. Les autres invités Guy Konopnicki et Sylvain Attal désinformés par Charbit ont fait dans la surenchère pour enfoncer le gouvernement israélien actuel.
A partir de 10 minutes 30 secondes de cet enregistrement de l’émission de Radio J du 26 mars 2023, citant une déclaration de la ministre Orit Strouk. Denis Charbit affirme que ladite ministre élue d’un parti orthodoxe, les jeunes de son milieu ne font pas le service militaire. Je cite Charbit: “elle parle au nom d’un parti orthodoxe dont les enfants ne font pas le service militaire“
En la stigmatisant ainsi, D. Charbit ment délibérément. Orit Strouk est une élue du parti Hatsionout Hadatit, le sionisme religieux, qui effectivement est un parti orthodoxe. Or, c’est un parti résolument sioniste où le service militaire est une mitzva de prime importance, une valeur tout autant si ce n’est plus que la pratique religieuse.
De nos jours, bien que tous ne votent pas pour le parti Hatsionout Hadatit, ce sont les jeunes du sionisme religieux, appelés plus communémnent les “kippot tricotées” qui contribuent le plus de volontaires aux unités d’élite et d’officiers de bas et de moyen rang, bien au-delà de leur proportion dans la population israélienne. Cette population au demeurant ne vote pas exclusivement pour le parti d’Orit Strouk, mais pour tous les partis de la droite israélienne Likoud, Otzma yehoudit et également quelque peu pour le parti Shass.
Au moins la moitié des jeunes officiers des unités spéciales, des régiments Golani, Givati, du Nahal, de Kfir, des parachutistes, du régiment des commandos et des unités blindés portent la kippa tricotée. Or, quand on évoque dans la langue française les partis orthodoxes israéliens, on se réfère aux partis dits harédis comme Shass ou Yahdout Hatorah réputés comme cherchant à dispenser leurs jeunes du service militaire afin de les consacrer à l’étude de la Torah – des partis politiques orthodoxes où de part ailleurs, jamais une femme n’a été élue à la Knesset.
Comment Charbit, a-t-il pu laisser entendre qu’une femme, Orit Strouk, serait l’élue d’un de ces partis ? Soupconner Charbit de ne pas savoir ou d’avoir oublier de quel parti est Orit Srouk serait une insulte suprême à sa compétence professionnelle de Professeur de faculté ès sciences politiques à l’Université ouverte près de Tel Aviv.
Soit dit en passant, le secteur harédi aujourd’hui s’engage de plus en plus dans l’armée, certes de façon encore limitée. Un exemple, le député de l’Alyah de France à la Knesset, membre du parti Shass et Président de la Commission parlementaire de l’éducation nationale, notre ami Yossi Taieb, a accompli son service militaire dans le régiment Givati.
Certes la tête de liste du parti d’Orit Strouk, le ministre des finances, Betsalel Smotrich, a accompli un service militaire raccourci dans Tsahal.
Le Ministre de l’Alyah et de l’Intégration très proche des Olim de France qui l’a montré récemment lors du salon de l’Alyah à Paris le 12 mars dernier. C’est Ofir Sofer, 48 ans, second sur la liste du parti Hatsionout Hadatit juste avant Orit Strouk. Ofir a été volontaire dans les parachutistes. Il a poursuivi à l’école des officiers pour être affecté au Bataillon Harouv. Cette unité s’est retrouvée au coeur des affrontements lors des évènements des tunnels du Kotel en octobre 1996. Le jeune officier Ofir Sofer a exfiltré des combattants blessés qui étaient assiégés au Tombeau de Joseph à Sichem. Lors de cette opération de sauvetage, Ofir a été gravement blessé et diagnostiqué de surcroit comme souffrant de syndrome post-traumatique aigue. Il a été reconnu comme invalide de Tsahal. Pour son courage et son abnégation lors de cette opération, une distinction militaire lui a été décernée.
Malgré tout cela, Ofir Sofer ne s’est pas confiné dans un statut d’invalide. Quelques mois après, il est revenu à la charge pour instruire les jeunes recrues du Bataillon Harouv. Ensuite, il a été affecté comme Chef de compagnie puis commandant adjoint du Bataillon 202 des parachutistes. Ofir a quitté l’armée avec le grade de Major en 2007. Pourtant Ofir Sofer qui est extrêmement discret et modéré ne fait pas étalage de ses états de service plus qu’honorables.
Ou alors le député Moshé Salomon lui aussi du parti Hatsionout Hadatit, membre de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset. Moshé Salomon est né en 1975 en Ethiopie, huitième d’une famille de douze enfants. Ils ont fait le chemin à pieds en passant par les pires dangers au Soudan pour arriver à Sion après avoir établi le contact avec des agents du Mossad en 1984. Moshé a étudié en yeshiva puis a été volontaire pour servir dans le Régiment des parachutistes d’où il a été sélectionné pour le peloton des officiers. Moshé a été le commandant adjoint du Bataillon de réservistes 7491 du Régiment du Golan. Il détient le grade de Lieutenant-colonel.
Et c’est en référence à ces deux officiers de réserve Ofir Sofer et Moshé Salomon que Denis Charbit a déclaré: “les enfants de ce parti ne font pas le service militaire” ???!!!
D’autre part, au sein de l’Alyah de France première et seconde générations, un nombre impressionnant de jeunes servant dans les unités combattantes portent pour la plupart la kippa. Nombre d’entre eux sont officiers. Exemple : le Général de Brigade David Zini, qui a été chef d’un des bataillons de Golani et premier chef du Régiment des commandos. Le Général David Zini est le petit-fils d’un rabbin bien connu du milieu rabbinique parisien, le défunt Grand Rabbin Meyer Zini.
Quoi? Charbit lui-même issu de l’Alyah de France ignore que ces jeunes orthodoxes sont prompts et enthousiastes à servir dans Tsahal et parfois y font le sacrifice ultime comme le Lieutenant-colonel Emmanuel Moreno lors de la seconde Guerre du Liban en 2006? Emmanuel Moreno, est né en 1971 à Paris de parents Ilan et Sylvia qui étaient élèves de Manitou à Orsay. Emmanuel a été élève à la préparation militaire du Rav Elie Sadan avant d’intégrer la prestigieuse Sayeret Matkal.
Par conséquent, en voulant faire croire que ceux qui prônent de reprendre des parties d’Eretz Israël n’en paieraient pas le prix du sang, Denis Charbit ajoute son nom à la liste des agents de désinformation, pas très loin derrière Charles Enderlin.
Il y a quelques années, j’ai évoqué publiquement le fait que Denis Charbit a participé en septembre 1997 à une manifestation de Shalom Akhshav protestant contre l’édification d’un quartier juif proche du Mont des Oliviers, le quartier de Maaleh Hazeitim aujourd’hui. Ces militants de gauche dont Denis Charbit estimant que cela compromettait le “processus de paix” se tenaient aux côtés de manifestants arabes qui scandaient “itbah el Yahoud“, “mort aux Juifs”. Alors que cette manifestation dégénérait, me trouvant face à eux, Charbit que je connaissais m’a reconnu. Lui et les militants de gauche n’ont pas pipé mot contre ces appels de “mort aux Juifs ” de leur partenaires arabes. Ils étaient plus préoccupés à protester contre ce nouveau projet de constructions juives dans la cité éternelle du peuple juif. Il est à signaler que Denis Charbit nie cela en bloc.
Cet épisode facheux ne fait certes pas l’objet de ces lignes. Juste je le signale afin d’appréhender ce personnage, probablement le plus sollicité dans les médias juifs, dans des conférences et dans le milieu universitaire pour parler de la réalité israélienne. Il est le Franco-Israélien d’extrême-gauche de service conspuant la société israélienne et son Gouvernement dans les médias français qui en rafolent. C’est ce cadre psychique qui le fait mentir éhontément et de façon caractérisée sur les ondes pour stigmatiser le milieu qu’il a en aversion, les sionistes religieux et de façon générale la droite israélienne, selon lui le plus grand “obstacle à la paix” . Or manque de chance pour D. Charbit, ce secteur sioniste traditionnaliste et pratiquant de la société israélienne constitue la population la plus volontaire au service militaire dans Tsahal qu’il cherche à assimiler à des tire aux flancs se débinant de la mitzva de combattre les ennemis d’Israël. Par conséquent, concernant ses autres interventions et publications sur le sionisme et sur la réalité politique israélienne, la crédibilité de Charbit est plus que sujette à caution, pour le moins qu’on puisse dire.
On comprend toutefois dans la crise politique aigue actuelle où il s’agit pour Denis Charbit et consorts de truster les médias afin de minimiser la voix de la majorité des Israéliens qui adhèrent plus au moins à ce qu’ils appellent avec mépris le “messianisme”, l’axe des objets de foi qui ont fait l’identité juive d’Israël. Ils s’approprient entre autres l’édification de l’Etat d’Israël, dans une amalgame de mauvaise foi et de désir de museler un autrui fidèle ne dissociant pas le sionisme de la Tradition d’Israël.
Est-ce que désormais, des médias juifs et notamment Radio J ont pris le relai du quotidien Le Monde et de France 2 dans la désinformation sur Israël? C’est une vraie question.
Excellente analyse d’un journaliste authentique qui donne au métier l’honneur qu’il a perdu depuis Charles Enderlin…Merci Meir pour ce travail qui doit réveiller les consciences juives endormies par le politiquement corr(ompu)ect. Tout est inscrit sur le visage et celui de Charbit est particulièrement ravagé de mauvaise foi et de révisionnisme, d’ailleurs très tendance dans les médias et l’intelligentsia juive de cour en France comme en Eretz d’ailleurs.
Au plaisir de te lire surtout par les temps qui courent où le putsh gauchiste est de mise. JBY.